Part 46 (1/2)

”KOI, _July 23rd [August 4th], 1891_.

”To the account I heard from Baron B. F. Driesen in the presence of his wife's brothers, MM. N. N., A. N., and I. N. Ponomareff, as to how M. Nicholas I. Ponomareff appeared to him in the night of November 29-30th, 1860, having died nine days before, and begged of the Baron to be reconciled to him, I may add that to me also did he appear _at the same time_ and with the same request, which fact, before hearing the Baron's narrative, I communicated to all those present at the liturgy for the rest of the soul of the late M. N.

I. Ponomareff.

”(Signed) BASIL BAJENOFF, ”Priest of Trinity Church, at Koi, District of Kas.h.i.+n, Government of Tver.”

VII. E. The following is quoted from the ”Report on the Census of Hallucinations” in _Proceedings_ S.P.R., vol. x. p. 284.

From Countess Eugenie Kapnist:--

_June 24th, 1891._

A Talta, en Fevrier, 1889, nous fimes la connaissance de M. P. et de sa femme, pa.s.sant la soiree chez des amis communs qui avaient tenu a nous reunir. A cette epoque, M. P. souffrait deja d'une phthisie a.s.sez avancee; il venait de perdre, a Petersbourg, son frere, atteint de la meme maladie. On pria ma sur de faire un peu de musique, et elle choisit au hasard le Prelude de Mendelssohn. A mon etonnement je vis M. P. que nous ne connaissions que de ce soir, aller, tres emotionne, prendre place aupres du piano, et suivre avec une espece d'anxiete le jeu de ma sur.

Lorsqu'elle eut fini, il dit que pour quelques instants elle venait de faire ressusciter son frere, executant absolument de la meme maniere ce morceau, qu'il jouait frequemment. Depuis, en voyant ma sur, il aimait particulierement a causer avec elle. Je puis certifier ainsi qu'elle une conversation que nous eumes a une soiree, au mois de Mars. Nous parlions de la mort, chose frequente a Talta, toujours peuplee de malades:--”Savez-vous,” disait-il a ma sur, ”il me semble toujours que mon esprit est tres proche du votre; j'ai la cert.i.tude de vous avoir deja connue; nous avons dans la realite une preuve que ce n'est pas en ce monde--ce sera que je vous aurais vue durant quelqu'autre vie precedente” (il etait un peu spirite). ”Ainsi donc, si je meurs avant vous, ce qui est bien probable, vu ma maladie, je reviendrai vers vous, si cela m'est possible, et je vous apparaitrai de facon a ne pas vous effrayer desagreablement.” Ma sur lui repondit, prenant la chose tres au serieux, qu'elle lui rendrait la pareille si elle mourait la premiere, et j'etais temoin de cette promesse mutuelle.

Neanmoins nous fimes a peine connaissance de maison; nous nous rencontrions parfois chez des amis communs, et nous le voyions souvent se promener sur le quai dans un paletot couleur noisette qui excitait notre hilarite et qui nous resta dans la memoire je ne sais plus pourquoi. Au mois de Mai, nous partions de Talta, et depuis nous eumes tant d'impressions diverses, nous vimes tant de monde, que jusqu'a l'hiver suivant nous...o...b..iames completement M.

P. et sa femme, qui representaient pour nous des connaissances comme on en a par centaines dans la vie.

Nous etions a Petersbourg. Le 11 Mars, c'etait un lundi de Careme en 1890, nous allames au theatre voir une representation de la troupe des Meiningner. Je crois qu'on donnait _Le Marchand de Venise_. Mlle. B. etait avec nous, venue de Tsarskoe a cette occasion. La piece terminee, nous n'eumes que le temps de rentrer a la maison changer de toilette, apres quoi nous accompagnames Mlle.

B. a la gare. Elle partait avec le dernier train, qui quitte pour Tsarskoe Selo a 1 heure de la nuit. Nous l'installames en wagon, et ne l'y laissames qu'apres la seconde cloche de depart.

Notre domestique allait bien en avant de nous, afin de retrouver notre voiture, de maniere que, gagnant le perron, nous la trouvames avancee qui nous attendait. Ma sur s'a.s.sit la premiere; moi je la fis attendre, descendant plus doucement les marches de l'escalier; le domestique tenait la portiere du landau ouverte. Je montai a demi, sur le marchepied, et soudain je m'arretai dans cette pose, tellement surprise que je ne compris plus ce qui m'arrivait. Il faisait sombre dans la voiture, et pourtant en face de ma sur, la regardant, je vis dans un pet.i.t jour gris qu'on eut dit factice, s'eclaircissant vers le point qui attachait le plus mes yeux, une figure a la silhouette emoussee, diaphane, plutot qu'indecise. Cette vision dura un instant, pendant lequel, pourtant, mes yeux prirent connaissance des moindres details de ce visage, qui me sembla connu: des traits a.s.sez pointus, une raie un peu de cote, un nez p.r.o.nonce, un menton tres maigre a barbe rare et d'un blond fonce. Ce qui me frappe, lorsque j'y pense a present, c'est d'avoir vu les differentes couleurs, malgre que la lueur grisatre, qui eclairait a peine l'inconnu, eut ete insuffisante pour les distinguer dans un cas normal. Il etait sans chapeau, et en meme temps dans un paletot comme on en porte au sud--de couleur plutot claire--noisette. Toute sa personne avait un cachet de grande fatigue et de maigreur.

Le domestique, tres etonne de ne pas me voir monter, arretee ainsi sur le marchepied, crut que j'avais marche dans ma robe et m'aida a m'a.s.seoir, pendant que je demandais a ma sur, en prenant place a cote d'elle, si c'etait bien notre voiture? A tel point j'avais perdu la tete, ayant senti un vrai engourdiss.e.m.e.nt de cerveau en voyant cet etranger installe en face d'elle, je ne m'etais pas rendu compte que, dans le cas d'une presence reelle d'un semblable vis-a-vis, ni ma sur, ni le valet de pied ne resteraient si calmement a l'envisager. Lorsque je fus a.s.sise, je ne vis plus rien, et je demandais a ma sur:--”N'as-tu rien vu en face de toi?” ”Rien du tout, et quelle idee as-tu eue de demander, en entrant dans la voiture, si c'etait bien la notre?” repondit-elle en riant. Alors, je lui racontais tout ce qui precede, decrivant minutieus.e.m.e.nt ma vision. ”Quelle figure connue,” disait-elle, ”et a paletot noisette, cette raie de cote, ou donc l'avons nous vue?

Pourtant nul ne ressemble ici a ta description”; et nous nous creusions la tete sans rien trouver. Rentrees a la maison, nous racontames ce fait a notre mere; ma description la fit aussi souvenir vaguement d'un visage a.n.a.logue. Le lendemain soir (12 Mars) un jeune homme de notre connaissance, M. M. S., vint nous voir. Je lui repetais aussi l'incident qui nous etait arrive. Nous en parlames beaucoup, mais inutilement; je ne pouvais toujours pas appliquer le nom voulu a la personnalite de ma vision, tout en me souvenant fort bien avoir vu un visage tout pareil parmi mes nombreuses connaissances; mais ou et a quelle epoque? Je ne me souvenais de rien, avec ma mauvaise memoire qui me fait souvent defaut, a ce sujet. Quelques jours plus tard, nous etions chez la grandmere de M. M. S.:--”Savez-vous,” nous dit-elle, ”quelle triste nouvelle je viens de recevoir de Talta? M. P. vient de mourir, mais on ne me donne pas de details.” Ma sur et moi, nous nous regardames. A ce nom, la figure pointue et le paletot noisette retrouverent leur possesseur. Ma sur reconnut en meme temps que moi, grace a ma description precise. Lorsque M. M. S. entra, je le priai de chercher dans les vieux journaux la date exacte de cette mort. Le deces etait marque au 14 du mois de Mars, donc, deux jours _apres_ la vision que j'avais eue. J'ecrivis a Talta pour avoir des renseignements. On me repondit qu'il gardait le lit depuis le 24 Novembre et qu'il avait ete depuis dans un etat de faiblesse extreme, mais le sommeil ne l'avait point quitte; il dormait si longtemps et si profondement, meme durant les dernieres nuits de son existence, que cela faisait esperer une amelioration. Nous nous etonnions de ce que j'aie vu M. P., malgre sa promesse de se montrer a ma sur. Mais je dois ajouter ici qu'avant le fait decrit ci-dessus, j'avais ete voyante un certain nombre de fois, mais cette vision est bien celle que j'ai distinguee le plus nettement, avec des details minutieux, et avec les teintes diverses du visage humain, et meme du vetement.

COMTESSE EUGeNIE KAPNIST.

COMTESSE INA KAPNIST.

The second signature is that of the sister who was present at the time.

Mr. Michael Petrovo-Solovovo, who sent us the case, writes:--

I have much pleasure in certifying that the fact of Countess Kapnist's vision was mentioned, among others, to myself before the news of Mr. P.'s death came to Petersburg. I well remember seeing an announcement of his demise in the papers.

VII. F. From _Phantasms of the Living_, vol. i. p. 522, footnote. The account was written down, a few months after the occurrence, from the dictation of the percipient--Sister Bertha, Superior of the House of Mercy at Bovey Tracy, Newton Abbot--who read it through on December 29th, 1885, p.r.o.nounced it correct, and signed it.

On the night of the 10th of November, 1861 (I do not know the exact hour), I was up in my bed watching, because there was a person not quite well in the next room. I heard a voice, which I recognised at once as familiar to me, and at first thought of my sister. It said, in the brightest and most cheerful tone, ”I am here with you.” I answered, looking and seeing nothing, ”Who are you?” The voice said, ”You mustn't know yet.” I heard nothing more, and saw nothing, and am certain that the door was not opened or shut. I was not in the least frightened, and felt convinced that it was Lucy's [Miss Lucy Gambier Parry's] voice. I have never doubted it from that moment. I had not heard of her being worse; the last account had been good, and I was expecting to hear that she was at Torquay.

In the course of the next day (the 11th), mother told me that she had died on the morning of the 10th, rather more than twelve hours before I heard her voice.

The narrator informs us that she has never in her life experienced any other hallucination of the senses. Mrs. Gambier Parry, of Highnam Court, Gloucester, step-mother and cousin of the ”Lucy” of the narrative, writes:--

Sister Bertha (her name is Bertha Foertsch) had been living for many years as German governess to Lucy Anna Gambier Parry, and was her dearest friend. She came to us at once on hearing of Lucy's death, and told me of the mysterious occurrence of the night before.

VII. G. The following case is in some respects one of the most remarkable and best authenticated instances of ”haunting” on record, although, as will be seen, the evidence for the ident.i.ty of the apparition is inconclusive. The case was fully described in a paper ent.i.tled ”Record of a Haunted House,” by Miss R. C. Morton, in _Proceedings_ S.P.R., vol. viii. pp. 311-332. Besides the account of the princ.i.p.al percipient, Miss R. C. Morton, the paper contains independent first-hand statements from six other witnesses,--a friend, Miss Campbell, a sister and brother of Miss Morton's who lived in the house, a married sister who visited there, and two former servants; also plans of the whole house. For the full details I must refer the reader to the original paper; I have s.p.a.ce here only for abbreviated extracts from Miss Morton's account.

An account of the case first came into my hands in December, 1884, and this with Miss Morton's letters to her friend, Miss Campbell, are the earliest written records. On May 1st, 1886, I called upon Captain Morton at the ”haunted house,” and afterwards visited him at intervals, and took notes of what he told me. I also saw Miss Morton and Miss E.