Part 43 (1/2)
(3) En Octobre, 1890, je me trouvais avec ma femme et mon fils, age de deux ans, chez mes anciens amis, les Strijewsky, a leur campagne du gouvernement de Woroneje. Un jour, vers les 7 h. du soir, rentrant de la cha.s.se, je pa.s.sai dans l'aile que nous habitons pour changer de toilette; j'etais a.s.sis dans une chambre eclairee par une grande lampe. La porte s'ouvrit et mon fils Oleg accourut; il se tenait aupres de mon fauteuil, quand Palladia apparut tout a coup devant moi. Jetant sur lui un coup d'il, je remarquai qu'il ne detachait pas les yeux de Palladia; se tournant vers moi et montrant Palladia du doigt, il p.r.o.nonca: ”La tante.” Je le pris sur les genoux et jetai un regard sur Palladia, mais elle n'etait plus. Le visage d'Oleg etait tout a fait tranquil et joyeux; il commencait seulement a parler, ce qui explique la denomination qu'il donna a Palladia.
EUGeNE MAMTCHITCH.
Mrs. Mamtchitch writes:--
_5 Mai, 1891._
Je me rappelle tres bien que le 10 Juillet 1885, lorsque nous etions en visite chez les parents de M. E. Mamtchitch, je m'etais reveillee a l'aube du jour, car il avait ete convenu entre moi et ma sur que nous irions faire une promenade matinale. M'etant soulevee sur le lit, je vis que maman et ma sur dormaient, et en ce moment je sentis comme si quelqu'un se tenait a mon chevet.
M'etant tournee a demi--car je craignais de bien regarder--je ne vis personne; m'etant recouchee, j'entendis immediatement, derriere et au dessus de ma tete, une voix de femme me disant doucement, mais distinctement: ”Ne me crains pas, je suis bonne et aimante,”
et encore toute une phrase que j'oubliai a l'instant meme.
Immediatement apres je m'habillai et j'allai me promener. C'est etrange que ces paroles ne m'effrayerent pas du tout. De retour, je n'en dis rien ni a ma mere, ni a ma sur, car elles n'aimaient pas de telles choses et n'y croyaient pas; mais le soir du meme jour, comme la conversation tourna sur le spiritisme, je racontai a M. M. ce qui venait de m'arriver le matin; il ne me repondit rien de particulier.
Je n'ai jamais eu aucune hallucination, ni avant, ni apres cet incident, a l'exception d'un cas tout recent, quand je me suis vue moi-meme, de quoi je parlerai une autre fois.
SOPHIE MAMTCHITCH.
Mr. Potolof writes to Mr. Aksakoff, through whom the case was sent:--
RUE SCHPALERNAYA, 26. S. PeTERSBOURG, _le 10 Mai, 1891_.
MONSIEUR,--En reponse a votre lettre du 8 Mai et les questions que vous me posez relativement a l'incident avec M. E. Mamtchitch, lorsque dans les annees 1876-77 nous habitions ensemble Kieff, rue Proresnaya, maison Barsky, je puis vous communiquer ce qui suit.
Effectivement, je fus alors temoin comme M. M., pendant qu'il jouait un soir du piano quelque air melancolique, s'interrompait brusquement (comme si apres avoir fortement attaque le clavier, ses mains s'etaient subitement affaissees), et lorsque je vins lui demander ce qui lui etait arrive, il me repondit qu'il venait de voir apparaitre le fantome de Palladia, se tenant derriere la draperie de la porte de la chambre contigue a celle ou se trouvait le piano. Je dois ajouter que notre appartement commun formait une enfilade de trois chambres, sans compter celle de l'entree, qui occupait le milieu; je travaillais dans ma chambre, qui etait a droite de celle de l'entree, et je pouvais voir toute l'enfilade bien eclairee. Ce qui me regarde personnellement, je ne vis en ce moment aucune figure humaine pa.s.ser par les chambres de M. M., mais je ne nie pas que pour le tranquilliser j'essayai d'expliquer cet incident par l'entree de notre domestique Nikita; il se peut aussi que, ne l'ayant pas trouve dans nos appartements, nous allames le chercher en bas, dans la cuisine. Voila tout ce que je puis vous dire relativement a cet incident.
W. POTOLOF.
Note by Mr. Aksakoff:--
S. PeTERSBOURG, _Le 16
28 Mai, 1891_.
Traduit des ma.n.u.scrits russes de M. et Madame Mamtchitch, et de M.
Potolof. La premiere partie du ma.n.u.scrit de M. Mamtchitch, jusqu'a la premiere apparition de Palladia, est abrege.
J'avais rencontre M. Mamtchitch plusieurs fois, mais je n'avais aucune idee de ces apparitions constantes de Palladia. M.
Mamtchitch a vu aussi d'autres figures que celle de Palladia, mais je n'ai pas eu le temps d'en faire un memorandum circonstantiel.
A. AKSAKOFF.
VII. B. The account, which I quote from _Proceedings_ S.P.R., vol. vi.
p. 17, was sent in 1887 to the American Society for Psychical Research by Mr. F. G., of Boston. Professor Royce and Dr. Hodgson vouch for the high character and good position of the informants; and it will be seen that, besides the percipient himself, his father and brother are first-hand witnesses as regards the most important point,--the effect produced by a certain symbolic item in the phantom's aspect. Mr. G.
writes:--
_January 11th, 1888._
SIR,--Replying to the recently published request of your Society for actual occurrences of psychical phenomena, I respectfully submit the following remarkable occurrence to the consideration of your distinguished Society, with the a.s.surance that the event made a more powerful impression on my mind than the combined incidents of my whole life. I have never mentioned it outside of my family and a few intimate friends, knowing well that few would believe it, or else ascribe it to some disordered state of my mind at the time; but I well know I never was in better health or possessed a clearer head and mind than at the time it occurred.