Part 16 (1/2)

Les faisceaux de roseaux: banderolles et lances.

Et quand le soir empourprera le fier silence De la foret enjoleuse de la Douleur, Ses doigts, fuseaux filant au rouet des murmures Les beaux anneaux fleuris liant les fleurs aux fleurs,

Ses doigts n'auront saigne qu'aux epines peu dures.

_--Albert Saint-Paul in ”La Wallonie,” Jan_.,'91.

POUR LA DEMONE

Un soir de joie, un soir d'ivresse, un soir de fete, --Et quelle fete, et quelle ivresse, et quelle joie!-- Tu vins. L'imperial ennui sacrait ta tete; Et tu marchais dans un bruit d'armure et de soie.

Tu dedaignas tous les bijoux et l'oripeau De ruban, de dentelle et d'ephemere fleur....

Hermetique,[6] ta robe emprisonnait ta peau.

Oui, la fourrure seule autour de ta paleur.

Tu parus. Sous tes yeux que le kh'ol abomine, Le bal fut la lugubre et derisoire histoire.

Les hommes des pantins qu'un vice mene et mine.

Les femmes, curs et corps fanes,--et quel deboire!

POUR LA DEMONE

V.

Elle est folle, c'est sr, elle est folle la chere; Elle m'aime a n'en pas douter, mais elle est folle, Elle m'aime et, compatissez a ma misere, Avec tous, avec toutes, elle batifole.

Un pa.s.se.... Elle s'elance a lui, cur presume....

Elle s'offre et le provoque, puis elle fuit Vers ailleurs.... si fidele encore au seul-aime, Mais elle est folle et je m'eplore dans la nuit.

Pour quelque amie aux delicatesses felines, Elle glisse vers les caresses trop profondes.

... ”Tu vas, folle, oublier mes rancurs orphelines.”

Mais sa levre pensive hesite aux toisons blondes.

_--Jules Bois in ”La Wallonie,” Sept., '90._

In part we must take our reading of _La Wallonie_ as a study of the state of symbolism from 1885 to '92.

Rodenbach displays the other leaf of the diptych: the genre, the homely Wallon landscape, more familiar to the outer world in Verhaeren, but not, I think, better painted.

PAYSAGES SOUFFRANTS

II.

_A Emilie Verhaeren._

La-bas, tant de pet.i.ts hameaux sous l'avalanche De la neige qui tombe adoucissante et blanche, Tant de villages, tant de chaumines qui sont Pour le reste d'un soir doucement a.s.soupies, Car le neige s'etend en de molles charpies Sur les blessures des vieilles briques qui n'ont Rien senti d'une Sur sur leur rougeur qui saigne!

Mais, o neige, c'est toi la Sur au halo blanc Qui consoles les murs malades qu'on dedaigne Et mets un peu d'ouate aux pierres s'eraflant.